Editorial

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C’est pour quand l'Afrique? l’Afrique c’est maintenant!

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« L’Etat national est dépassé et plus que jamais, nous sommes en face d’une économie de l’offre : on produit en quantité quitte à fabriquer des consommateurs pour les adapter à la production. Je crois que c’est là le cœur du système actuel du capitalisme. Et l’Afrique, encore une fois dans ce domaine, est très mal lotie » [Pr Joseph Ki Zerbo, 2013, entretien avec Réné Holenstein dans « A QUAND L’AFRIQUE ? Édition d’en bas 2013].

Cette injonction marquait le dernier cri de cœur d’un panafricaniste mondialement reconnu et soucieux de l’avenir du continent, à l’endroit des intellectuels africains et particulièrement des dirigeants qui porte aujourd’hui la destinée de plus d’un milliard d’africains sur leurs épaules.

 

On s’interroge !

 

Pendant que le reste du monde produit en quantité pour inonder un marché africain "FOURRE TOUT" avec des biens manufacturés et services « TOUT VENANT » pour une minorité de privilégiée, dans l’arrière-boutique, une grande majorité de la population continue de sombrer dans le SPECTRE de l’insécurité alimentaire et de la précarité économique. La faim recule à l’échelle mondiale, mais augmente en Afrique et en Asie de l’Ouest, selon le rapport des Nations Unies, titrait la FAO dans la page du bulletin des actualités de juillet, FAO, 2025.

Ce n’est ni la fiction ni l’intelligence artificielle (IA), mais l’amère réalité d’un vécu de restriction encré dans la souffrance au quotidien dont les causes profondes sont connues mais mal résolues peut-on dire.

 

Il se pose la question de comment générer une économie de l’offre sans acquis technologiques quand celles-ci font partie des biens et services de marché ? Le défi est immense, et c’est avec juste raison que Piero SRAFFA (1976) dans sa critique de l’économie politique parlait « de Production des marchandises par des marchandises », qui offrait moins de chance jusque-là, à ceux du dernier rang qui ne peuvent rattraper les premiers avec des écarts qui ne cessent de se creuser.

Aujourd’hui, dans la compétition mondiale des blocs économiques, la base productive des machines-outils (sources de toute industrialisation) est concentrée dans les pays du TOP 10 (2025) que sont : la Chine (27,7%), les Etats Unis, le Japon, l’Allemagne, l’Inde, la Corée du Sud, le Mexique, l’Italie, la France, le Royaume Unie. Quant à l’Afrique, selon l’ONUDI (2025), la part de la production industrielle des machines-outils est insignifiante ; et elle reste la moins industrialisée avec 1,8% de contribution mondiale à la valeur ajoutée manufacturière.

 

Peut-il en être autrement ?

 

On se souviendra encore des échecs de plusieurs programmes de tentative d’industrialisation dont celui du Plan d’Action de Lagos (1980) soutenu par l’OUA pour l’autosuffisance de l’Afrique qui a fait FLOP pour les mêmes raisons de manque d’engagement des dirigeants.

Quant à l’agriculture, avec un sous-investissement persistant, elle est loin d’avoir bénéficié des 10% des financements issus des budgets nationaux tel que décider par les chefs d’états africains  lors du sommet de Maputo (2003) pour atteindre 6% de croissance agricole.

 

Force Paysanne En-Dev